Pourquoi le changement climatique N’EST PAS le plus grand problème du monde (Selon l’eschatologie catholique)

Introduction : Une préoccupation légitime, mais est-ce vraiment la plus urgente ?

Ces dernières années, peu de sujets ont occupé autant d’espace dans les médias, les politiques publiques et les conversations quotidiennes que le changement climatique. Et cela est compréhensible : les catastrophes naturelles, la fonte des glaces, la déforestation, la perte de biodiversité et les vagues de chaleur nous interpellent tous. C’est un phénomène réel qui exige de l’humanité responsabilité et action.
Cependant, du point de vue chrétien — et en particulier de l’eschatologie catholique (la branche de la théologie qui étudie les « choses dernières » : la mort, le jugement, l’enfer et la gloire) — le changement climatique n’est pas le mal le plus grave auquel le monde est confronté. Il est plutôt un symptôme.

Cet article n’a pas pour but de nier l’existence du changement climatique ni de minimiser son impact, mais de le replacer dans une hiérarchie des valeurs et des priorités spirituelles, où le salut de l’âme occupe la première place. Car, comme l’a dit Jésus :
« Que sert-il à l’homme de gagner le monde entier, s’il vient à perdre son âme ? » (Marc 8, 36)


1. Qu’est-ce que l’eschatologie, et que dit-elle des problèmes vraiment graves ?

L’eschatologie, du grec eschatos (dernier) et logos (discours), traite des réalités finales : la mort, le jugement, le ciel, le purgatoire et l’enfer — à la fois pour l’individu et pour toute l’humanité. En d’autres termes, elle nous aide à voir le monde non seulement dans une perspective temporelle, mais éternelle.

L’eschatologie catholique n’est pas un ensemble de spéculations apocalyptiques, mais une réflexion profonde sur le sens de la vie et la destinée éternelle de l’homme, guidée par la révélation divine. En ce sens, tout problème qui affecte la vie de façon temporaire — aussi grave soit-il — ne saurait être comparé à ceux qui compromettent l’éternité de l’âme.

Ainsi, l’eschatologie nous rappelle que le plus grand problème du monde n’est pas l’effondrement écologique, mais l’effondrement spirituel : le péché, la perte de la foi, l’indifférence envers Dieu et la damnation éternelle.


2. Le changement climatique comme symptôme, non comme cause

Du point de vue de la tradition catholique, le désordre dans la nature est souvent le reflet du désordre moral. La création, que Dieu a confiée à l’homme pour qu’il la garde et la gouverne avec sagesse (Genèse 1, 28-30), souffre également des conséquences du péché humain.

Saint Paul l’exprime avec force dans sa lettre aux Romains :

« Toute la création gémit maintenant encore dans les douleurs de l’enfantement, en attente de la révélation des fils de Dieu. » (Romains 8, 22)

Cela signifie que les maux écologiques, sociaux et politiques du monde ne sont pas le mal racine, mais les symptômes d’une maladie beaucoup plus profonde : l’éloignement de Dieu, le rejet du péché, l’apostasie et l’idolâtrie du monde moderne.

Est-il bon de prendre soin de la Terre ? Absolument. Est-il nécessaire de rechercher une énergie plus propre, un mode de vie plus simple et un respect de la création ? Oui, bien sûr. Mais la racine du problème n’est pas technique ; elle est théologique. Si l’homme ne se convertit pas à Dieu, il ne servira à rien qu’il se convertisse à l’énergie renouvelable.


3. Le vrai problème : la négation de la fin ultime de l’homme

La modernité a déplacé le centre de l’existence du ciel vers la terre, de l’éternel vers le temporel, de Dieu vers l’homme. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que la plus grande préoccupation du monde ne soit plus le salut de l’âme, mais la conservation de la planète. Mais ce changement de perspective révèle une crise bien plus profonde : nous avons oublié pour quoi nous avons été créés.

Le Catéchisme de l’Église catholique le dit clairement dès son premier paragraphe :

« Dieu, infiniment parfait et bienheureux en lui-même, dans un dessein de pure bonté, a librement créé l’homme pour le faire participer à sa vie bienheureuse. » (CEC, n°1)

L’homme n’a pas été créé simplement pour bien vivre sur terre, mais pour vivre éternellement avec Dieu. Par conséquent, tout problème qui occulte cette vérité fondamentale — aussi grand soit-il — est secondaire par rapport à la perte de la finalité éternelle.


4. Applications pratiques : Comment vivre cette vérité au milieu d’une crise globale

Même si le changement climatique est un sujet d’actualité brûlant, il ne doit pas éclipser notre vie spirituelle. Voici un guide pratique, fondé sur l’eschatologie catholique, pour vivre dans un monde secoué par les peurs écologiques tout en gardant le cap vers l’éternité :

a) Réorganise tes priorités

Ne place pas la sauvegarde de la planète au-dessus de la conversion de ton âme. Participe aux initiatives écologiques si tu peux, mais ne néglige pas la confession, la messe, le chapelet, l’adoration eucharistique et les œuvres de miséricorde.

b) Examine ta conscience

Le péché personnel a des conséquences cosmiques. Quand tu vas te confesser, tu ne fais pas que restaurer ton amitié avec Dieu ; tu contribues à guérir les blessures du monde, car toute la création est liée.

c) Éduque avec un sens de l’éternel

Il ne suffit pas d’enseigner à recycler ou à planter des arbres. Enseigne à tes enfants et à tes élèves à craindre Dieu, aimer la vérité, prier, se préparer à la mort et vivre dans l’espérance. Voilà ce qui est urgent !

d) Résiste à l’idolâtrie de l’écologisme extrême

Certains courants écologistes radicaux ont remplacé Dieu par la « Mère Nature » ou « l’esprit de la Terre ». En tant que chrétiens, nous devons aimer la création sans l’adorer, et rejeter toute idéologie qui sacrifie l’homme au nom de la planète.

e) Évangélise avec audace

Beaucoup vivent dans la peur de l’avenir climatique, mais n’ont jamais entendu parler du ciel, du jugement final, ou de l’amour rédempteur du Christ. Pourquoi ne pas leur annoncer la véritable espérance ?


5. Espérance eschatologique : le monde passera, mais la Parole de Dieu ne passera pas

La fin du monde ne viendra pas à cause du réchauffement global, mais par le dessein souverain de Dieu, qui renouvellera toute chose dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre (cf. Apocalypse 21, 1).

Le Christ Lui-même nous a avertis :

« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. » (Matthieu 24, 35)

Cela ne signifie pas qu’il faut détruire la Terre ou vivre dans l’irresponsabilité. Cela signifie que notre espérance ne repose pas dans la survie de la planète, mais dans la préparation de notre âme à la vie éternelle.


6. Conclusion : Une conversion plus profonde

La véritable « crise climatique » n’est pas dans l’atmosphère, mais dans l’âme. L’air peut être pollué, oui, mais l’âme est empoisonnée par l’orgueil, la luxure, le relativisme et le nihilisme. Le plus grand problème du monde n’est pas le dioxyde de carbone, mais le péché mortel.

Ainsi, même si le changement climatique est important, il n’est pas le problème suprême. Le jour où nous nous tiendrons devant le tribunal du Christ, nous ne serons pas jugés sur notre empreinte carbone, mais sur nos œuvres, notre foi, notre charité, notre fidélité.


En résumé : cinq principes pour vivre de manière eschatologique aujourd’hui

  1. La création est bonne, mais ce n’est pas Dieu : prends-en soin, mais ne l’idolâtre pas.
  2. Le péché est le véritable ennemi : combats-le en toi-même et dans le monde.
  3. La mort est certaine, l’éternité est essentielle : vis en pensant au jugement.
  4. L’espérance est dans le Christ, non dans la technologie ni la politique.
  5. Évangélise avec joie : le monde a besoin de missionnaires plus que d’activistes.

Prière finale

Seigneur, Toi qui gouvernes les temps et les saisons, enseigne-nous à compter nos jours et à vivre avec sagesse. Ne permets pas que nos âmes se perdent dans les soucis du monde, et que nous perdions le ciel en voulant sauver la terre. Aide-nous à prendre soin de la création en bons intendants, mais surtout à nous préparer à Ton avènement glorieux. Amen.

À propos catholicus

Pater noster, qui es in cælis: sanc­ti­ficétur nomen tuum; advéniat regnum tuum; fiat volúntas tua, sicut in cælo, et in terra. Panem nostrum cotidiánum da nobis hódie; et dimítte nobis débita nostra, sicut et nos dimíttimus debitóribus nostris; et ne nos indúcas in ten­ta­tiónem; sed líbera nos a malo. Amen.

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